THEORIE, DEFINITION

Dans les années 1960-80, le psychologue Dabrowski K. (1902 – 1980) propose un nouveau modèle de compréhension et d’accompagnement des personnes à haut potentiel de développement, basé sur l’observation de personnalités exceptionnelles de son temps.

Selon cette théorie, ces individus ont en commun un comportement psychologique fondamentalement différent de la normale.

Deux grandes caractéristiques sont à retenir :

1/ La première est d’avoir des capacités innées inhabituelles car impactées par une forme d’hyper-stimulabilité généralisée et permanente tout au long de la vie. Celle-ci se manifeste à travers des comportements plus « intenses, durables et fréquents » que la normale, et dans tous les domaines liés à l’activité du cerveau, soit : l’émotion, la créativité, le raisonnement logique, la motricité corporelle et les perceptions sensorielles.

2/ La seconde est de manifester et revendiquer une forte individualité à tendance créatrice, idéaliste et empathique, là où la normale fait consensus autour de conventions sociales et de stabilité.

A noter que l’on peut trouver ce type de profil comportemental chez des individus ayant un Qi inférieur à 130. La notion de seuil de QI supérieur à 130, utilisée antérieurement pour désigner les surdoués, devient ici obsolète pour désigner les personnes à haut potentiel de développement. Seul le constat des caractéristiques décrites ci-dessus permet l’identification.

Dès le début, les travaux de recherches et applications thérapeutiques dérivées la théorie de Dabrowski connaissent un réel succès. L’engouement populaire est arrivé chez nous au début des années 2000, avec les premiers ouvrages en langue française.

LA QUETE IDENTITAIRE

Dabrowski a également identifié chez ces individus exceptionnels un « changement » de personnalité au cours de leur vie.

Ainsi, ceux-ci connaissent d’abord une période « académique » dans le respect de l’environnement éducatif qui berce leur jeune âge. S’en suit une période instable transitoire, qu’il appelle « désintégration positive », déclenchée par l’incohérence entre les caractéristiques innées et les acquis conventionnels, et alimentant une recherche et découverte de ses qualités et envies personnelles. Ce pré-requis franchi, débute alors la réelle phase « exceptionnelle » dans laquelle l’individu exprime tout son génie.

Cette libération psychologique s’accompagne de change-ments significatifs dans la manière de raisonner. Ainsi, ces personnalités prennent conscience de leur égocentrisme passé, et découvrent l’autre, et la multiplicité de point de vues. Ce bouleversement est provoqué par l’apprentissage de la capacité d’empathie.

L’exploration de soi-même n’est pas un long fleuve tranquille, elle s’accompagne généralement d’un déluge d’émotions en tous genre entre espoir et colère. Dans ce contexte, certains vont se découvrir un rôle constructif pour la société, d’autre un rôle de destructeur, motivé par le défaitisme, la colère, ou encore par l’ivresse du pouvoir et de la manipulation. Pour Dabrowski, les individus à retenir comme exceptionnels sont ceux qui choisiront la lumière.

PROJET PEDAGOGIQUE

– Informer sur la notion d’hyperstimulabilité. Celle-ci est relativement nouvelle et par conséquent mal connue (elle n’est pas enseignée dans les formations professionnelles psy). Les personnes directement concernées se sentent souvent démunies vis à vis de situations inhabituelles et intenses. Souvent jugée excessive par l’entourage, la personnalité à haut potentiel peut être considérée à tord comme pathologique par le professionnel non averti.

– Sécuriser et rassurer les personnes en phase de « désintégration positive ». Les personnes amenés à consulter ou à se renseigner sur le sujet des surdoués pour elles-même, sont souvent en pleine phase de remise en question. Cette dernière n’est pas sans risques (comportements dangereux, crises d’angoisses, pensées sucidaires, symptômes psychosomatiques ou de dépression). Le cheminement est individuel et propre à chacun. Toutefois, il existe divers conseils, gardes-fous et astuces d’initiés pour aider et rassurer.

– Réveiller et éduquer la capacité d’empathie, souvent mal comprise voir inexploitée. Encourager la découverte de « l’autre », pour lutter contre l’égocentrisme, source d’inadaptation sociale et d’isolement, mais aussi pour trouver sa place dans la société.

– Les personnes accompagnées seront notamment incitées à se prendre en mains (évaluer la situation, prendre des décisions « éclairées » soi-même et assumer ses choix de vie). Reconvertir la pensée défaitiste en attitude positive. Encourager l’exploitation des qualités, orienter vers des activités constructives pour l’individu lui-même et profitables à l’intérêt général.

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PS 2 : si vous n’avez rien compris à cet article, vous pouvez toujours consulter sa parodie  HP Ninja !

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